Caumale et le cacao
“ Le cacao était le délice des guerriers, des sacrifices, des rois; une monnaie, un médicament, une hostie sacrée, un lien avec l’Au-delà, la boisson des dieux... ”
L'ABBÉ Michel DEVERT m'a transmis les archives de Caumale, je me suis plongée dans leur lecture, sur les plantations Delisle-Duverger, les plus anciennes, à Saint-Domingue, on trouve les cacaoyères, leurs arbres magiques et leur cabosses multicolores, mais mais...
« Le cacao secrete tendresse et ressentiment, la cabosse, balafre, gratelle, écorche, strie nos rêves d'indélébiles marques... »
« Prendre son chocolat afin que les mechantes compagnies vous paraissent bonnes... »
Les Delisle rapportaient à Caumale cabosses et fèves, à chaque voyage et le buvaient épicé
« comme tous les grands blancs créoles à 10h, ils faisaient l'achicolade. »
C'est une histoire de toute une vie...
« Ma mère, la veille de ma naissance, le 25 avril 1780, eut une grande envie de chocolat chaud, depuis je l'aime beaucoup. »
À la mort de son mari, elle écrit :
« Joseph-Bernard est mort dans son château de Caumale, une bronche a rompue, il a été prit de noire mélancolie...
Le cacao pousse là-bas a Cuba, la neige tombe ici, il fait froid... »
La decouverte d'une merveilleuse chocolatière de voyage, égoïste en argent XVIIIème siècle et de son moussoir de bois exotique m'a poussée à fouiller les placards de Caumale... et à collectionner aussi des chocolatières et trembleuses, ... en poste partout dans le monde...
Je vous propose de belles danoises de royale Copenhague blanches et bleue, des Meissen colorées, des espagnoles de cuivres, des sud américaines de Caracas et de Colombie, de si belles françaises, une paire de chocolatières de monastères très hautes, etc...
Argent, porcelaine, vermeil, cuivre, pour les salons, les cuisines... du chocolat, de la fève à la chocolatière...
Geneviève FABRE